Svetlana Staline a très mal vécu les crimes et les mensonges de son père
Aublié le
Autant vous mettre dans la confidence ! Le passionné d’Histoire qui signe ces lignes n’aime que très modérément les reconstitutions dialoguées et donc quelque peu romancées des grand(e)s de ce monde à l’instar de certains biopics. Voir couché sur papier dans un livre qui se voulait sérieux un colloque très singulier dans la chambre royale entre Baudouin et Fabiola le stupéfia jadis. Mais l’exercice vaut la peine lorsque l’auteur(e) pousse vraiment loin ses investigations. On l’a dit ici à propos de la biographie, sortie plus tôt dans l’année, de Dédée De Jongh due à Marie-Pierre d’Udekem; nous persistons et signons cette fois à propos de la vie de Svetlana Staline remise en perspective par Beata de Robien.
A l’évidence, l’écrivaine née en Pologne « dans un océan de mensonges » (officiels) et dont le grand-père survécut à 12 ans de goulag a été interpellée par le destin peu commun de la fille d’un des dictateurs les plus cruels de l’Histoire. Toute sa vie, Svetlana (photo) a porté cette culpabilité tout en s’efforçant d’assumer sa propre personnalité. La fille de Staline intéressa aussi Beata de Robien parce que, tout en connaissant une perpétuelle errance, elle ne cessa de puiser du courage dans ses malheurs et dans les trahisons successives dont elle fit l’objet pour tenter de se reconstruire. […]