Article paru dans le Courrier de la Mayenne,
La Pologne est le thème de prédilection de Beata de Robien, auteur de pièces de théâtre, de scénarios pour la télévision, de romans et de biographies installée à Montgiroux en Mayenne. Diplômée de l’Université de Cracovie, sa ville natale, elle a publié en France « Le Nain du roi de Pologne », prix de l’Académie du Maine et une biographie très remarquée sur Eleanor Roosevelt dans laquelle elle s’est essayée avec succès au portrait plus subjectif. C’est avec cette même veine que cet écrivain cultivé et raffiné narre l’histoire de son pays dans le Roman de la Pologne qui vient de paraitre aux éditions du Rocher. Le résultat de deux années et demie de recherches, de consultations d’archives et de correspondances, est une fresque historico-romanesque de 470 pages où les hauts faits côtoient l’anecdote, dans un pays, terre de passions. Terre de passions mais aussi terre de convoitises de la part de voisins hégémonistes qui n’ont eu de cesse de vouloir le briser voire l’anéantir. Braves, téméralres, vaillants, courageux, cultivés mais aussi brouillons, bagarreurs, indisciplinés, les Polonais ont de nombreux points communs avec les Français qui ont été souvent leurs meilleurs alliés ou amis ; la langue française était la langue officielle de la Pologne au XVIIe siècle. Ce pays, un des rares à élire son souverain, est sans cesse à la recherche d’un héros. Après les Jagellon, Jean Sobieski, Poniatovski, Napoléon; le maréchal Pilsudski, le dernier en date lut Karol Vojtyla, le pape Jean-Paul II avec lequel cette fresque se termine. « Je l’ai connu à Cracovie. C’est lui qui m’a confirmée lorsqu’il était évêque. Il venait régulièrement rencontrer les étudiants dans le cabaret de la Cave au Bélier et impressionnait par son calme, sa sérénité extraordinaire qui émanaient de lui. Mais il était aussi très taquin », commente avec ravissement l’auteur qui s’attelle désormais à la rédaction d’une nouvelle saga sur la période du communisme. « Ce sera un roman document à travers le portrait dune famille de trois générations vivants sous le même toit. Mais un roman sans subjectivité. J’ai fait déjà écrit plusieurs chapitres sans utiliser un seul adjectif ».
Le Roman de la Pologne de Beata de Robien, Éditions du Rocher.